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EGLISE CATHOLIQUE LIBERALE


Province de France, de Suisse Romande


et d'Afrique Francophone


Annonciation de Notre-Dame

            


Par Mgr François Seyfried



Nous commémorons à l'ECL la fête mariale de l'Annonciation de Notre-Dame le 25 mars.

Contrairement au calendrier des célébrations mariales en usage dans l'Eglise Romaine dont le sanctoral est chargé de nombreuses fêtes dédiées à Marie, notre Eglise en limite le nombre aux cinq suivantes : la Nativité, l'Annonciation, la Visitation, la Présentation au Temple et l'Assomption.

La raison de ce choix est en rapport étroit avec notre souci de fixer, de préférence, notre attention sur les étapes décisives du parcours initiatique de ce Disciple sur laquelle les Maîtres ont jeté leur dévolu comme cheville ouvrière de leur objectif de rénovation intrinsèque de notre terre d'exil provisoire.

Au centre de son panégyrique de Marie, la théologie classique attache une importance prioritaire à son attribut prestigieux de Mère de Dieu et concentre son potentiel de vénération sur la glorification de ce privilège.

Ce faisant, on présente Marie comme un être quasiment extra-humain, qui selon les normes de l'anthropologie religieuse de la Scolastique serait exempte du péché originel ; tare congénitalement héréditaire et commune à l'ensemble des descendants d'Adam et d'Eve.

Nous touchons là à de sérieuses divergences avec les thèses de l'enseignement du magistère romain en ce qui concerne aussi bien la personne et le destin de Marie que ceux de Jésus , son Fils.

A la différence de l'acception communément répandue dans la Chrétienté, nous considérons Marie ainsi que Jésus non comme des Êtres définitivement et divinement accomplis, mais comme des Entités avancées parachevant leur carrière spirituelle au sein de la Hiérarchie féminine et masculine ayant en charge le Gouvernement Intérieur du Monde.

Les sublimes Ascendeurs que nous avons coutume de désigner comme Verbe, Christ et Jésus, d'une part, et comme Mère Divine, Mère du Monde et Notre-Dame, d'autre part, correspondent dans notre optique, dans le sillage de la Divinité manifestée, à des degrés successifs acquis sur l'échelle de la divine Perfection.

Ces étapes, ô combien glorieuses, les approchent progressivement et solidairement du Mystère insondable du Dieu de l'Univers tout en les y associant graduellement sur l'irrésistible et vertigineuse spirale de l'évolution.

Cette vision, commandée par la foi au progrès illimité, à la mesure même du Dieu infini, se heurte à la science de l'orthodoxie théologique basée sur une pensée à la fois niveleuse et fixiste au détriment d'une approche ouverte sur une recherche permanente de la Vérité.

Après ce bref rappel de la spécificité des éléments constitutifs de la Mariologie et Christologie qui nous sont propres, nous sommes davantage à même d'apprécier à sa juste hauteur les arcanes de la face cachée de l'épisode biblique de l'Annonciation.

L'oracle du Prophète Isaïe que nous rapporte l'Epître de l'Annonciation date du 8ième siècle avant notre ère ; période troublée par la guerre entre peuples voisins et la lutte contre l'impiété ambiante ; circonstances aggravantes sous la pression desquelles ce héraut de la Foi et de l'Alliance au Dieu unique a exercé son ministère.

Sous des images symboliques tirées des dures conditions d'existence de ses contemporains, Isaïe assimile à une marche dans les ténèbres du pays de l'ombre et de la mort l'impuissance de son peuple à maîtriser son destin providentiell. (Is. 9/1)

Le Prophète, divinement inspiré, annonce l'irruption proche des temps futurs de la Nouvelle Alliance dont il compare l'accueil aux réjouissances accompagnant la moisson ou le partage du butin. (Isaïe 9/2)

" Une Vierge concevra, et Elle enfantera un Fils qu'on nommera Emmanuel " (Is. 7/14) ;

tel est le signe par lequel le Seigneur Lui-même inaugurera le Nouvel Âge.

" L'Enfant qui naîtra portera l'Empire sur ses épaules ; il n'y aura pas de fin à son accroissement " (Is. 9/5-6)

Qui donc est ce Souverain dont la Prophète promet l'avènement pour le rétablissement du Règne de l'équité et de la justice ?

A ce point d'avancement de notre réflexion, il s'avère opportun, pour répondre à cette interrogation, premièrement d'élargir le champ restreint de notre vision cosmologique au cadre plus vaste dans lequel elle s'inscrit naturellement.

Deuxièmement, nous aurons à nous appuyer sur certaines données, dites occultes, touchant la structure et les modalités internes de gestion du Monde.

Cette investigation nous apprend que le Cosmos fonctionne comme un ensemble gigantesque à peine imaginable dans ses dimensions et la complexité de son organisation.

Notre Système Solaire, par exemple, n'en est qu'un parmi nombre d'autres qui peuplent l'immensité des espaces stellaires ; ainsi que notre Planète n'en est qu'une entre beaucoup d'autres.

Conformément au mécanisme de notre intellect de traduire en représentations mentales les phénomènes qui dépassent notre entendement, nous avons l'habitude de personnifier sous les traits de la Divinité l'impulsion de la Source-Première qui anime et soutient le fabuleux complexe énergétique de l'Univers.

Une Hiérarchie d'Entités réalisées que nous invoquons sous le vocable de " Saints Êtres " ont pour tâche d'accompagner de leur sollicitude le déroulement de l'évolution et d'en infléchir éventuellement la direction ou d'en corriger l'orientation.

C'est aussi par solidarité et service que ces Veilleurs silencieux se penchent sur leurs frères plus jeunes et encore inexpérimentés sur le Sentier de la Perfection.

A l'époque ancienne de l'Annonciation, le mouvement d'involution des Monades en incarnation avait atteint son degré maximal de descente dans les formes et l'Âme humaine risquait de s'enliser dans les ténèbres du pays de l'ombre et de la mort, selon l'appréhension du Prophète.

Pour tirer notre vague de vie de cette impasse, les Guides invisibles ont recouru à l'envoi d'un Sauveur sur la scène de l'histoire ; survenue prédite par le Voyant comme l'apparition d'une grande Lumière ; image reprise par Saint Jean dans le Prologue de son Evangile :

" La Lumière, la Véritable, qui illumine tout homme venant dans le mondeé " (Jean ¼)

Un Ange, et non des moindres, mentionnés à plusieurs reprises dans les écrits bibliques pour des missions similaires, vient informer directement Marie à Nazareth des modalités de ce dessein planétaire.

" Tu concevras et engendreras un Fils et tu lui donneras le Nom de Jésus. L'Être saint qui naîtra de toi devra être appelé " le Fils de Dieu " (Luc 1/31-35)

A force de l'adoption d'une traduction basse de la dénomination courante de " Fils de Dieu ", la croyance générale a fini par confondre en la seule Personne de Jésus-Christ trois Entités que nous séparons entre elles en Verbe, Christ et Jésus.

Ce sont, dans l'ordre de la procession de la Divinité, trois aspects différentiés et subordonnés de son unique essence en fonction et stade de réalisation.

Ces trois hypostases divines ayant comme dénominateur commun la propriété native de Fils de Dieu, nous pouvons, sur cette base, nous autoriser à expliciter quelque peu la position et la fonction de chacune d'elles dans la vaste fresque cosmique.

En un aperçu schématique et simplifié, nous situons le Verbe au sommet de la pyramide en son pouvoir de Créateur de notre Univers local; c'est Lui que nous adorons comme notre Père Céleste.

Dans sa suite, parmi les Initiés accomplis et affectés à l'administration de notre Système Solaire, règne à tout jamais le Seigneur Christ, Roi des Anges et des Hommes.

Le Disciple Jésus, membre de notre chaîne d'évolution et habitant de notre Planète, prête ses véhicules élémentaires à son Frère Aîné, le Christ, de manière à permettre son incarnation sur notre globe terrestre dans la similitude de notre chair.

Car l'Entité christique, à défaut de pareil acte de substitution, ne pouvait pas trouver asile dans un corps n'ayant pas encore atteint la hauteur de sanctification de celle acquise par le Maître Jésus.

A la lumière de notre essai d'analyse du paradigme de Fils de Dieu, nous sommes amenés logiquement à appliquer la même figure ternaire pour évaluer avec pertinence le fait de l'élection de Marie et son engagement dans l'avènement du Salut.

A priori, en marge de la conception exclusivement masculine des choses divines, les prémisses de la Sagesse nous suggèrent qu'au niveau même du Très-Haut, la féminité est première, car c'est en son sein maternel que le Créateur prélève, à l'aube du temps, les matériaux de sa construction.

Par ailleurs, suivant le jeu de la loi de la double origine, l'Absolu, dès son entrée en manifestation se conjugue au masculin et au féminin ; la combinaison des deux pôles, positif et négatif, étant génératrice de toute action.

Il est, en conséquence, juste et raisonnable d'adjoindre la Mère Divine, la plus haute instance féminine, avec rang d'égalité au Verbe.

Le Christ, intermédiaire entre le Verbe et Jésus, a en doublage à ses côtés comme partenaire, la Mère du Monde, à laquelle d'aucuns assignent le mandat de Divine Ministre associée et coordonnée.

Marie, pleine de grâces et bénie entre toutes les femmes, à l'égal de Jésus, son Fils, dans l'aura de cette maternité se trouve exaltée à la gloire de Reine des Anges et des Hommes.

Nous nous sommes efforcé, tout au long de cette entrée en matière de mettre en relief le plus clairement possible et avec la profondeur inhérente à un tel sujet, l'enjeu de la secrète visite de l'Ange Gabriel à Marie.

En fêtant l'Annonciation, l'Eglise se propose de rappeler à la conscience humaine le caractère sacré de toute maternité, car avant tout commencement, l'Esprit a initié le mouvement dans le sein de la Mère Cosmique.

Sous l'adombrement de cette naissance primitive, l'enfantement de Marie a confirmé sur terre la dignité inviolable de la Femme à l'équivalent d'un véritable Sacerdoce féminin au service du Plan divin.

Pour sortir finalement du cadre par trop spéculatif de notre essai, nous allons y mettre fin par la mise à l'honneur, en guise d'exemple, d'un des vénérables trésors de la pure piété chrétienne, à savoir la traditionnelle prière mariale de l'Angelus.

En trois courts versets, l'Angelus résume les trois phases du Mystère de l'Incarnation ; l'Annonce de l'Ange, le Fiat de Marie et la Naissance du Fils.

En pratiquant cette invocation, replacée dans son contexte cosmique sous-jacent et intégrée dans son actualité historique permanente, nous sommes en mesure d'accompagner consciemment et efficacement, sous l'auspice de la Reine de notre Planète, son travail souterrain de perfectionnement.

C'est probablement la tacite intention sous l'égide de laquelle on avait jadis coutume d'intégrer ostensiblement la proclamation du message de l'Angelus dans le temps et l'espace en le récitant, sous tous les cieux, matin, midi et soir dans le sillage du parcours du Soleil, insigne de la flamboyante présence de notre Père Céleste au centre de son Royaume.

En hommage appropriée à Marie en sa fête de l'Annonciation, nous empruntons notre conclusion à la demande finale d'intercession de l'Angelus :

" Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu, afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ ".

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