creation site internet logiciel creation site creation site web Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale
Eglise Catholique Liberale


EGLISE CATHOLIQUE LIBERALE


Province de France, de Suisse Romande


et d'Afrique Francophone

 1 - Quelle est l'origine de l'Eglise Catholique Libérale ?


La Succession Apostolique de l'Eglise Catholique Libérale dérive de l'Eglise Vieille Catholique de Hollande.

Notre Eglise est le fait d'une réorganisation, en 1916, qui a été accomplie en Grande Bretagne. Elle joint à la forme traditionnelle du culte catholique - avec son rituel majestueux, son profond mysticisme et le témoignage vivant qu'il rend à la réalité de la grâce sacramentelle - une ouverture libérale au point de vue intellectuel.


 2 - L'Eglise Catholique Libérale est-elle adogmatique ?


Non. Tout dogme est, par définition, une Vérité de la foi, contenue dans la Révélation, proposée dans et par l'Eglise. Or, le rituel de la messe catholique libérale comprend, outre l'Epître et l'Evangile, le Credo et le Pater.

L'Eglise Catholique Libérale n'est pas adogmatique. Par contre, elle est opposée au dogmatisme, attitude d'esprit qui, en se référant à un " système de vérités théologiques " étroitement comprises mais absolument acceptées, imposées, présente des réponses à toutes questions non sans en méconnaître la contingence ou la complexité.


 3 - L'Eglise Catholique Libérale est donc éclairée par une doctrine ?


On entend par doctrine, en théologie et droit canon, l'ensemble de l'enseignement soit de la Bible (doctrine biblique), soit d'une théologie, soit du droit. Il est évident que notre Eglise, catholique, a la doctrine biblique. Elle a aussi, comme toute Eglise chrétienne, sa doctrine d' Eglise. Le 5ème Synode Episcopal Général a promulgué une Déclaration de Principes et de Doctrine.


 4 - Quelle est la position de l'Eglise Vieille Catholique aux yeux de l'Eglise Romaine ?


Il faut remonter à l'Ancienne Eglise de Hollande, quelquefois appelée Janséniste. Mgr Varlet avait été consacré à Paris en 1719 par Mgr de Matignon qui, lui-même avait été consacré en 1693 par le fameux Bossuet. Mgr Varlet consacra Petrus Meindaarts en 1739 comme archevêque d'Utrecht. La validité de la consécration conférée par Mgr Varlet ne pouvant être mise en question ; les Ordres de ce qu'on appelle l'Eglise Janséniste de Hollande sont partout reconnus comme valide.

Lorsque le Concile Vatican I eut décrété, en 1870, l'infaillibilité du Pape, beaucoup d'éminents érudits, ayant à leur tête le Dr von Döllinger, premier historien ecclésiastique de son temps, refusèrent de souscrire à cette innovation dans la doctrine. Des congrégations indépendantes se formèrent qui prirent le nom de " Vieilles Catholiques " en opposition avec le nouveau catéchisme romain. Ces congrégations s'unirent à l'Eglise de Hollande (Janséniste), afin de ne pas rester en dehors de l'Église.


L'Eglise Vieille Catholique est donc une Eglise Catholique, indépendante de Rome, ayant des ordres indiscutablement valides. Le Magistère Romain et ses théologiens attitrés ont toujours été unanimes sur ce point certain.

Indiquons, à titre documentaire, qu'on peut lire le passage suivant dans le " Dictionnaire de la Foi Chrétienne " (Tome 1, page 802 / Editions du Cerf), oeuvre d'un collège de prêtres théologiens romains :

" UTRECHT (Eglise d') - Eglise Janséniste, gouvernée par de véritables évêques. Depuis 1889, liée aux Vieux Catholiques par l'Union d'Utrecht, à qui elle a transmis la succession apostolique, joue un rôle assez actif dans le mouvement œcuménique ".


 5 - La Succession Apostolique se trouve-t-elle transmise de Eglise Vieille Catholique à l'Eglise Catholique Libérale ?


De même que l'Église Catholique de Hollande (Janséniste) tient la succession apostolique de l'Eglise Catholique Romaine, de même l'Eglise Catholique Libérale tient la succession apostolique de l'Eglise Catholique de Hollande. Il y a parité de raison.

Toutes les consécrations d'Evêques de l'Eglise Catholique Libérale dérivent leurs ordres de Mgr Wedgwood et, de lui, remontent par une ligne continue à l'Eglise Catholique de Hollande.

La validité des ordinations est liée à la continuité de la succession apostolique des évêques et à l'intention de consacrer des ministres tels que le Christ les a institués. Ces conditions diverses sont remplies par les ordinations de notre Eglise.


 6 - Le nom de " secte ", particulièrement en religion, s'applique à ceux qui se sont détachés d'une communion principale ; dans quelle mesure l'Église Catholique Libérale pourrait-elle être concernée par cette définition ?


Il s'agit là d'une définition qui n'en est pas une, car elle réduit l'existence d'une Eglise quelconque à une certaine valeur numérique. Une telle définition est naturellement absurde, mais courante, hélas !. Sous un tel rapport d'idées, il faudrait dire que les chrétiens étaient une secte. Ne s'étaient-ils pas détachés de la religion juive et ne formaient-ils pas un minuscule noyau d'adeptes ? Il faudrait même continuer à soutenir aujourd'hui que la chrétienté est une secte, puisque, si le nombre a proliféré, les chrétiens restent dans une continuité identique, ceux qui se sont déliés d'une communion principale ! On voit d'ici l'absurdité. Rien de plus sectaire, que le galvaudage de ce mot de secte, communément entendu lato sensu.

Il faudrait parler de sectaires orthodoxes, de sectaires luthériens, et autres, parce qu'ils se sont un jour séparés de la juridiction catholique romaine. Or, tout le monde, y compris les ouvrages et dictionnaires religieux, parle non de sectes, mais d'Eglise Orthodoxe, d'Eglise Evangélique, d'Eglise Luthérienne, etc.

Mais revenons à Notre Eglise. La théologie romaine offre un critérium décisif pour la question. On distingue la secte de l'église, au sens théologique du terme, en ce que la secte reconnaît une autre révélation (nouvelle) que celle dont témoigne l'Ecriture Sainte et qui est affirmée nécessaire pour comprendre celle-ci. Par ailleurs, la secte limite le salut à ses propres membres (Dict. de la Foi Chrétienne : le mot " Secte ".La quiddité de la question posée apporte la lumière attendue.


L'Eglise Catholique Libérale, contrairement aux sectes, fait procéder la théologie directement à partir des sources fondamentales de la Révélation. Elle s'efforce de montrer immédiatement le lien de telle ou telle doctrine, élaborée au long des siècles, avec le donné révélé ; c'est-à-dire qu'elle ne proclame aucune révélation nouvelle, absente des Saintes Ecritures. Enfin, elle ne borne pas le salut à ses propres membres.

Elle enseigne que de l'Église, Corps du Christ, il ne faut exclure aucun des hommes de bonne volonté qui n'appartiennent pas à l'Église, société visible, mais qui, dans d'autres religions chrétiennes ou non ou le " schisme ", vivent sincèrement et de bonne foi. Ils sont, à des degrés divers, selon l'expression de l'Encyclique " Mystici Corporis " ordonnés à l'Église. Ils vivent déjà du salut apporté par le Christ au monde. Ils ressemblent en quelque façon à ces Justes de l'Ancien Testament qui n'ont pas connu le Christ, mais cependant l'ont désiré, formellement ou implicitement, par l'orientation de tout leur être vers Dieu.


En résumé, la question de sectarisme, à propos de notre Église, prend le caractère de schéma exprimant une relation stable entre une stimulation donnée et la réponse qu'elle provoque. Il se déduit de là que l'Église Catholique Libérale n'est certainement pas une secte.


 7 - C'est donc bien une Église ?


Il n'est pas inutile de commencer à répondre en posant la définition des termes à la lumière de la théologie principale. Église (du grec " ekklésia " dérivé de ekkaléo, j'appelle, je convoque), c'est le rassemblement des hommes convoqués par Dieu et par les ministres de son salut. Il n'y a qu'un appel, qu'une convocation, qu'une Église de Dieu qui est universelle. C'est pourquoi l'EGLISE inclut les EGLISES : l'ensemble des Églises locales avec leurs traditions respectives particulières, rassemblées sous le chef d'un siège épiscopal ; Église Orthodoxe, Eglise Luthérienne, Eglise Vieille Catholique, etc…

Peut-on, en effet, contester qu'il y ait une pluralité d'Eglises ? Dans le seul Conseil Œcuménique des Églises, il y a plus de 200 Églises, abstraction faite de l'Église Catholique Romaine et de plusieurs Eglises protestantes. Mais toutes ces Églises constituent, à leur plus haute expression, une seule Église, un seul peuple de Dieu, un seul Corps du Christ, une seule créature de l'Esprit.

Tout le message du Nouveau Testament en témoigne. Les textes classiques sur l'unité de l'Église sont bien connus : 1 Cor. 1/10-30 (union en Christ), 1 Cor. 12/4-11 (unité de l'Esprit dans la diversité des dons, un corps en des membres multiples), Gal. 3/27 et suiv. (tous, sans aucune distinction, sont dans le Christ) Rom. 12/3-8 (la multitude constitue un seul corps dans le Christ), Actes. 2/42 (la persévérance dans la doctrine des Apôtres et dans la communion fraternelle), Jean 10/16 (un berger et son troupeau), Jean 17/20-26 (tous comme le Père et le Fils).


La théologie catholique romaine déclare, avec notamment l'Ecole post-conciliaire de Tübïngen, un résumé pratique de tout ce qui, d'après le Nouveau Testament, fonde l'unite de l'Église, se trouve textuellement dans Eph. 4/1-6 : " Je vous exhorte donc à mener une vie digne de l'appel que vous avez reçu, en toute humilité, douceur et patience ; supportez-vous les uns les autres avec charité ; appliquez-vous à conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la Paix. Il n'y a qu'UN corps et qu'Un esprit, comme il n'y a qu'une espérance au terme de l'appel que vous avez reçu, UN SEUL Seigneur, UNE SEULE Foi, UN SEUL Baptême, UN SEUL Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous ".


L'Unité de l'Eglise suppose la pluralité des Églises. Leur langue, leur histoire, leurs moeurs et leurs coutumes, leur manière de vivre et de penser sont différentes. On peut même affirmer que l'unité de l'Eglise suscite la pluralité des Eglises du fait de la diversité des appels de Dieu, de la variété des dons de l'Esprit et de la dissemblance entre les membres du Christ et leurs fonctions.

" D'après le Nouveau Testament, l'Eglise du Christ n'est pas une Eglise uniformisée de manière centralisatrice, égalitaire ni surtout totalitaire. Ni une liturgie uniforme, ni une discipline ecclésiastique uniforme, ni une théologie uniforme ne font partie de l'essence de l'Eglise. En se référant à l'Epître aux Ephésiens 4/4-6, on pourrait plutôt formuler le contraire. Diversité dans la LITURGIE ; diversité aussi dans la THEOLOGIE. Un Dieu, un Seigneur, une espérance et une foi, mais diversité de théologies, de systèmes, de styles de pensée avec leurs appareils conceptuels d'écoles, de traditions et d'orientations de recherche. Diversité enfin dans la DISCIPLINE ECCLESIASTIQUE : un Dieu, un Seigneur, un Esprit et un Corps ; mais diversité dans les ordonnances concernant la vie et le droit, diversité des mœurs et des usages administratifs, et finalement en ce sens, diversité d'Eglises ! " (Hans KÜNG / L'Eglise, tome 2, p.389).

Mais, ajoute le célèbre théologien romain, tant que tous veulent avoir le même Dieu, le même Seigneur, le même Esprit et la même foi, et non leur propre Dieu, leur propre Seigneur, leur propre Esprit et leur propre foi, tout est dans l'ordre ; c'est l'EGLISE. Ainsi, proclame KÜNG, selon le N.T, il y a des manifestations historiques fondamentalement diverses de l'unique Eglise, qui toutes peuvent être légitimes ; sous des aspects différents, elles sont des formes et des caractéristiques différemment structurées de l'unique Eglise (pag. 389 de l'op. cit.)

Ainsi l'Eglise est-elle d'abord le rassemblement des chrétiens qui croient en Christ et vivent de sa vie. Les membres des différentes Eglises (catholique, orthodoxe et autres) sont liés entre eux, à travers leurs différences, par une réalité mystérieuse, " mystique ". Chacun des Chrétiens, et tous les chrétiens ensemble, ont pour esprit l'Esprit-Saint, l'Esprit de Jésus ressuscité. Saint Paul, dans le premier chapitre de l'Epître aux Ephésiens, décrit ce qu'il appelle " l'anakophalaiôsis ", c'est-à-dire le rassemblement de l'univers entier sous une tête unique, le Christ ressuscité


En définitive, l'Eglise Catholique Libérale est, tout comme l'Eglise Catholique ou l'Eglise Orthodoxe., véritablement une Eglise parce que la communauté entre fidèles est un lien si intime, si réel, que nous formons tous ensemble avec le Christ ce que l'on appelle le Christ total. Et l'EGLISE, c'est le Christ.


 8 - L'Eglise Catholique Libérale se présente-elle comme une Eglise institutionnelle ?


Dans un corps, chaque membre est solidaire de tous les autres membres. Ainsi, dans une véritable communauté chrétienne ; " Nous sommes membres les uns des autres " (Rom. 12/5) ; cette interdépendance des chrétiens dans l'Eglise confère deux caractères essentiels à l'Eglise : c'est une communauté hiérarchique et une communauté fraternelle, c'est-à-dire une communauté profondément organique.

L'Eglise Catholique Libérale présente manifestement ces deux caractères essentiels. Elle est une communauté hiérarchique avec son clergé, ses Diacres, ses Prêtres, ses Evêques. Elle est une communauté fraternelle sous la houlette des évêques qui la gouvernent dans la communion de la foi. Elle réunit donc indiscutablement les deux caractères essentiels constitutifs d'Eglise.

On peut ajouter qu'elle réunit ces mêmes caractères sur un fondement historique d'où sa justification est assurée. Elle a la succession apostolique qui la justifie et qui lui donne son autorité légitime. Elle annonce l'Evangile du Christ et a donc une confession authentique. Elle distribue les Sacrements qui transmettent à chaque homme la vie divine de la grâce. Pour traduire ce mystère de vie, Saint Paul se sert parfois de ce mot grec très. significatif " samphutoi " ; nous sommes " greffés " sur Jésus-Christ, de telle sorte que nous devenons une même plante avec lui. Elle procède à la célébration du mystère eucharistique qui est liée par une ligature exceptionnelle à l'image de la Vigne, puisque c'est le Vin qui, à la Cène et à la Messe, est changé dans le Sang du Christ. " Je suis la Vigne, vous êtes les sarments " dit Jésus. Une même sève circule du cep aux sarments ; ainsi la vie divine vient en nous par Jésus présent à la Messe.

Que le Seigneur Jésus ait voulu confier à une hiérarchie le " pouvoir d'ordre ", c'est évident dans l'Evangile. A la Cène, seuls les Apôtres étaient présents ; c'est au milieu d'eux que Jésus institua la Sainte Eucharistie et c'est à eux qu'il dit : " Faites ceci en mémoire de moi ". Au soir de la Résurrection, c'est aux Apôtres seuls qu'il donna le pouvoir de pardonner les péchés: " Recevez I'Esprit-Saint ; ceux à qui vous remettez les péchés, ils leur seront remis " (Jean 20/21-22). Les Evêques succèdent aux Apôtres; mais, dès les temps apostoliques, les Evêques durent s'adjoindre des Prêtres pour les aider dans leur Ministère de la Parole et des Sacrements ; ils les faisaient participer à leur pouvoir de Sacerdoce.


Le Christ a donc institué l'Eglise Apostolique. La mission divine confiée par le Christ aux Apôtres est destinée à durer jusqu'à la fin des siècles (Mat. 28/20). La constitution passe immédiatement de cet énoncé général fondamental à la succession des ministères ecclésiastiques.(conf. Constitution " Dé Ecclésia " de Vatican II / 1964). La réponse fondamentale ne peut être que celle-ci : l'Eglise ! Il est certain que l'Eglise Catholique Libérale, gouvernée par des évêques, tous dans la succession apostolique, est EgliseVous inscrire aux cours de théologie libérale ou obtenir un accès "Membre" au site privé


Questions fréquentes


Réponses aux questions fréquemment posées :

 9 - Il est enseigné que l'unité, la sainteté, la catholicité et l'apostolicité sont les signes d'identification d'une véritable Eglise ; ces signes sont-ils possédés par l'Eglise Catholique Libérale ?


L'UNITE

H. Küng nous rappelle très justement (op. cit. p. 386) que l'unité de l'Eglise n'a rien à voir avec la magie du nombre un, avec la fascination de l'unité en elle-même. Elle ne relève pas de ses caractères extérieurs. L'unité de l'Eglise est une grandeur spirituelle.

Elle n'est pas, en premier lieu, une unité des membres entre eux ; elle ne repose pas en fin de compte sur elle-même, mais sur l' unité de Dieu même, qui est efficace par Jésus-Christ dans l'Esprit. C'est le seul et même Dieu qui rassemble en un seul Peuple de Dieu les dispersés de tous les lieux et de tous les temps, quel que soit leur culte. C'est le seul et même Christ qui, par sa parole, les unit tous en une seule communion fraternelle par son Esprit. C'est le seul et même baptême, par lequel tous deviennent membres du même Corps du Christ ; le seul et même repas du Seigneur, dans lequel tous restent unis au Christ et entre eux par delà leurs divergences. C'est la seule et même confession au Kyrios Jésus, la même espérance de la gloire, le même amour, le même service pour le monde. L'Eglise est une, essentiellement. L'unité de l'Eglise en elle-même se rattache par un lien indivisible à l'unité de l'ensemble de toutes les Eglises. (christocentrique).


L'Eglise Catholique Libérale est donc UNE, tout comme l'Eglise Romaine est UNE. Les Eglises sont des nombres de même espèce qu'on peut dès lors additionner et qui font une unité.


Cette vue rejoint symboliquement, mais réellement aussi, la Fraction du Pain. L'Hostie entière, c'est Jésus. Chaque parcelle, donc visiblement chaque élément de l'Hostie, c'est encore Jésus, tout Jésus. Unité, hic et munc. Le fractionnement matériel n'est qu'une disposition multiforme de l'unité, elle-même insécable. Car il s'agit d'une unité d'abord spirituelle, mystique. Si la vie du Christ peut se diffuser à l'intime des croyants, qui sont eux-mêmes unis réellement, par le moyen des sacrements, au Christ souffrant et glorifié, c'est que le Fils de Dieu a transformé l'homme pour en faire une nouvelle créature (conf. Gal. 6/15 et 2 Cor. 5/17). En communiquant son Esprit, en effet, il a établi ses frères, qu'Il appelait d'entre toutes les nations, d'entre toutes les communautés religieuses, mystiquement comme son propre corps. Tous les croyants et les Eglises faits UN ; " Unus panis " ; nous ne sommes qu'un corps, attendu que nous recevons notre part de ce pain unique (1 Cor. 10/ 17).


LA SAINTETE

Il est de théologie que l'Eglise est voulue par le Père, fondée par le Fils et sanctifiée par l'Esprit.

Après que fût accomplie l'œuvre que le Père avait donnée au Fils sur la terre (Jean 17/4), l'Esprit-Saint est envoyé, le jour de la Pentecôte, pour qu'il sanctifie l'Eglise de façon continue et qu'ainsi les croyants aient, par le Christ en un seul Esprit, accès au Père (Eph. 2/18).

L'Esprit habite dans l'Eglise et dans les cœurs des fidèles comme dans un temple (1 Cor.3/16 et 6/19). Il unifie l'Eglise dans la communion et le ministère. Il l'instruit et la dirige par les dons divers d'ordre hiérarchique et d'ordre charismatique; il l'orne de ses fruits (Eph. 4/11?12, 1 Cor.12/4; Gal. 5/22). Il rajeunit l'Eglise. Il la rénove perpétuellement et la conduit enfin à l'union parfaite avec son Epoux. Car l'Epoux et l'Epouse disent au Seigneur Jésus : " Viens ! " (Apo. 22/17). Ainsi, l'Eglise Universelle, dont l'Eglise Catholique est nécessairement partie intégrante, apparaît comme " un peuple unifié dans l'unité du Père et du Fils et de l'Esprït-Saint ".

Cette définition patristique a été reprise, en 1964, par Vatican II dans la Constitution Dogmatique " de Ecclésia " (1/5).


LA CATHOLICITE

Le mot "catholique", rendu en latin par "catholicus" ou par "universalis", signifie lié ou orienté au tout universel. Que résulte-t-il de cette façon d'envisager l'Eglise "Catholique" comme l'Eglise Universelle et dans son ensemble ?

La théologie romaine post-conciliaire avec, notamment H. Küng (op. cit., tom. 2, pag. 424 et suiv.) déclare que tout d'abord le concept est à délimiter de façon négative:


1 - Une Eglise n'est pas catholique simplement par EXTENSION SPATIALE; la catholicité n'est pas d'abord un concept géographique ! En quoi est-il utile à une Eglise d'être répandue si, d'autre part, elle n'accomplit pas le message christique ?


2 - Une Eglise n'est pas catholique simplement par QUANTITE NUMERIQUE; la catholicité n'est pas d'abord un concept statistique ! Quel secours trouvera-t-elle à être très nombreuse si elle était infidèle à son essence et, par exemple, si le grand nombre pratiquait un christianisme traditionnel de pure forme ?


3 - Une Eglise n'est pas catholique simplement par le fait de la CONTINUITE TEMPORELLE; la catholicité n'est pas d'abord un concept historique ! Que sert-il à une Eglise d'être la plus ancienne Eglise, d'en appeler à n'importe quels "Pères" des XIII ième, V ième ou II ième siècles, si elle ne représente que le monument d'une très vénérable tradition ?


Alors, qu'est donc exactement la catholicité de l'Eglise ? La catholicité de l'Eglise consiste dans une totalité qui a pour fondement l'identité, pour conséquence l'universalité (cf. Küng, op. cit. p. 427. Etant UNE, l'Eglise doit être universelle et, étant universelle, elle doit étre UNE. Unité et catholicité sont deux dimensions de l'Eglise. Cette catholicité, en définitive, est réalisée par l'union en Christ configurée par les Evêques, successeurs des Apôtres, paissant les troupeaux fidèles partout et en tout temps. A une époque encore néotestamentaire, le terme de "catholique" est pour la première fois appliqué à l'Eglise par Ignace d'Antioche, en 110 environ.

"Là où est l'Evêque, là aussi doit être le peuple; de même que là où est Jésus-Christ, là est l'Eglise Catholique".

La quatrième note d'authenticité d'une Eglise, c'est son apostolicité. Nous savons déjà que l'Eglise Catholique Libérale a la permanence de la succession apostolique. Elle lui est partout reconnue; le magistère suprême romain ne faisant pas exception.

Il s'induit, de tout ce qui précède, que l'Eglise Catholique Libérale a toujours été une Eglise une, sainte, catholique et apostolique. Cette affirmation, pour être formellement théologique, se fonde sur la christologie, la tradition, la patristique, l'écclésiologie et l'eschatologie.

Depuis le concile de Constantinople, en 381, l'Eglise confesse la proposition du Symbole de Nicée, confirmée à Ephèse et à Chalcédoine: "Nous croyons à l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique"; ces quatre signes étant réputés signes d'identification de véritable Eglise.


 10 - L'Eglise Catholique Libérale est-elle une Eglise aux yeux de Rome ?


Ce n'est vraiment pas sans motif que les différentes Eglises chrétiennes s'appellent Eglises.

Le décret sur l'Oecuménisme de Vatican II cite parmi les REALITES COMMUNES qui dégagent la physionomie d'EGLISE : la foi au Christ et le Baptême, et, de ce fait, la justification et l'insertion dans le Corps du Christ ; par quoi tous deviennent d'authentiques chrétiens et nos frères dans le Seigneur ; la parole écrite de Dieu, la foi, l'espérance et la charité, d'autres dons intérieurs de l'Esprit-Saint et enfin, des actions liturgiques qui médiatisent l'accès à la communion du Salut (Doc. Oec. N° 3).

Toutes ces conditions dogmatiquement exigées se trouvent remplies par l'Église Catholique Libérale ; il s'ensuit qu'elle est, ipso facto et ipso jure, automatiquement dans la qualification d'ÉGLISE aux yeux de Rome.


 11 - L'Eglise Catholique Libérale est-elle hérétique ou schismatique aux yeux de Rome ?


Vatican II a révisé l'attitude de l'Église catholique vis-à-vis des autres Églises chrétiennes sur des points capitaux :


1 - Tandis que Rome autrefois ne connaissait que des hérétiques et schismatiques, considérés au fond comme de mauvaise foi, elle s'adresse maintenant aux autres chrétiens comme à des frères séparés, juridiquement séparés.

Le terme de schisme qui, au sens théologique, désignait le péché de rupture de la communion catholique romaine et la situation née de cette rupture coupable, a été vidé de son contenu par élimination. Le terme de " séparés " ne renferme rien de peccamineux. Il est éclairé de bienveillance (frères séparés). C'est l'union quand même dans la famille de Dieu.


2 - Tandis qu'autrefois Rome ne reconnaissait que des chrétiens isolés en dehors de l'Église, elle reconnaît maintenant l'existence de communautés chrétiennes en dehors de l'Eglise Catholique et les considère comme " Églises ".(Ecclesiae vel communitates ecclesiasticae, Constitution " De Ecclesia " de Vatican II et Décret sur l'Oecuménisme, 164).


3 - Enfin, jadis était hérétique celui qui niait un dogme et il encourait l'anathème. Cette situation, influencée par le concept médiéval " Eglise/hérésie ", trop bien connue, a été dépoussiérée, déculpabilisée en partant du juste principe que la coexistence d'Églises différentes ne met en question l'existence de l'unité de l'Église que si, au lieu de garder intact le lien de la paix, on se jette dans la discorde, la guerre. En fait, l'hérésie, en tant qu'état, est devenue périmée. La théologie post-conciliaire avec son plus éminent éclaireur, H.Küng, enseigne :


" Toutes les profondes différences entre les diverses Églises sont englobées par la certitude que l'on est UN dans l'unité de l'Église du Christ. Ainsi, ces différences, si visibles et si profondément enracinées qu'elles puissent être, ne sont pas de nature à diviser l'Église. Elles ne signifient pas déchirement de l'Église ". (op. cit. p. 389). Et " Nul n'a le droit ici de réduire la vocation à une seule Église, d'endiguer l'Esprit, d'uniformiser les Églises membres ".(ibid. p. 388).

Il est intéressant de noter que l'Église Romaine reconnaît désormais aux communautés écclésiales jusqu'ici considérées comme schismatiques-hérétiques, une certaine "possibilité" d'avoir les quatre signes d'Eglise véritable. Depuis 381, l'Eglise Romaine se réservait jalousement l'affirmation du Credo:` "Et unam, sanctam, catholicam et apostolicam Ecclesiam ".

C'est radicalement changé. Vatican II a rejeté la formule d'identification d'abord adoptée par la commission: l'unique Église que nous confessons dans le symbole de la foi comme une, sainte, catholique et apostolique EST l'Église catholique gouvernée par le successeur de Pierre et par les Évêques en communion avec lui. L'affirmation EST - de sens restrictif - a été remplacée par la formule "EXISTE DANS l'Église Catholique" (subsistit in, Constitution "De Ecclesia", 8). Pour justifier le fait que, pour la première fois, est repoussée la formule d'identification datant de 381, la Commission a ajouté: "pour que cette expression s'accorde mieux à l'affirmation selon laquelle des éléments de l'Eglise existent ailleurs" (Constitutionis de Ecclesia Romae, 1964 p.15 et 25).

"On veut parler ici - précise H. Küng, théologien conciliaire - de ces Églises ou communautés ecclésiales dont il est question en la Constitution "De Ecclesia" N° 15".


 12 - Rome étant devenue de longue date le centre de la catholicité ; ce fait ne révèle-t-il pas aux catholiques un lien sacré entre le catholicisme et son siège traditionnel ?


Autrefois capitale de l'empire romain et dénommée "la Ville" par excellence, Rome a été sanctifiée par le martyre et la sépulture des apôtres Pierre et Paul. Voilà qui appelle notre attention et notre respect, mais ils vont finalement beaucoup plus au martyre qu'au lieu géographique. Le martyre des deux grands Apôtres ne cesserait pas d'être le même témoignage s'il s'était déroulé ailleurs. Il est vrai que Rome a été choisie pour devenir la "chaire" du successeur de Pierre, mais cela demande quelques précisions.

C'est un théologien jésuite, le Père Hertling, qui remet tout en place: "Jésus n'a point assigné au Royaume de Dieu un centre de culte localisé". (Hist. de l'Eglise, p. 10 Name, éditeur).

Saint Pierre était arrivé à Rome pour désigner le futur évêque. Il est évident qu'aucune primauté pontificale de l'évêque romain ne saurait dépendre du fait que Pierre ait séjourné à Rome (après avoir siégé à Antioche), ni même de sa simple apparition dans la Ville Eternelle. La primauté, si elle est une institution d'ordre divin, ne peut logiquement pas dépendre d'actes humains. Lin et Clet n'apparaissent pas dans l'histoire comme pontifes. Lin et Clet, d'après une tradition romaine très sérieuse, n'auraient été que des vicaires de St Pierre (Chanoine Ménuge - Histoire de l'Eglise p. 31 Poussielgue éditeur Paris).

Irénée (Haer. 3/3) écrit: "Après .que les saints Apôtres Pierre et Paul eurent fondé et organisé l'Église, ils confièrent à LIN la liturgie (ordre des cérémonies) de la fonction épiscopale". (Hertling, Histoire de l'Eglise p. 23) C'est ce Lin que Paul mentionne dans ses épîtres à Timothée. Anaclet lui succéda comme évêque (Hertling, op. cit. p.23).


En résumé, Rome est un siège épiscopal dont le titulaire a, comme évêque, une primauté d'honneur. Même aujourd'hui, l'Église Orthodoxe reconnaît à l'Evêque de Rome une primauté d'honneur en souvenir de Pierre.

L'exercice du magistère suprême n'est pas inséparablement lié à Rome. Une lignée de papes n'a-t-elle pas exercé son magistère en Avignon ? Rome est la plus ancienne ville comme siège du chef du collège apostolique. C'est d'abord à Jérusalem que les apôtres dirigèrent tous ensemble la chrétienté.

Une solide tradition fait de Saint Pierre le premier évêque d'Antioche (voir Eusèbe, Chronique 40 / St Jérôme, "Des Hommes illustres", tome 1) et l'Eglise célèbre la fête du premier siège à Antioche, le 22 février. Il est infiniment vraisemblable que, si Pierre dota Rome d'une prépondérance religieuse dépassant les limites de sa domination terrestre, c'est tout simplement parce qu'il y habita longtemps, exerçant "la chaire sacerdotale". Antioche, dont l'Église se réclame de Pierre et de Paul (Actes. 21/25) a aussi une primauté d'honneur. Son évêque (métropolite) est dans la succession de Pierre au premier rang chronologique. Mais une autre considération beaucoup plus élevée domine toute cette question. Parce que l'Église est une, catholique et apostolique, il suit de là que son CENTRE n'est pas quelque point fixe de la terre. C'est essentiellement un souffle de l'Esprit-Saint qui rayonne partout à la fois et irradie toutes les Églises chrétiennes.


 13 - L'Église Catholique Libérale est-elle en union avec Rome ?


Premier point. Ne pas confondre union et dépendance, ou mieux, sujétion. Dégager l'union mystique du pouvoir de juridiction. Distinguer le spirituel du temporel. L'unité n'est pas l'uniformité. Ceci posé, tout devient simple.

Le mot unité, appliqué à deux Églises chrétiennes juridiquement distinctes, suscite deux significations d'un ordre différent; l'unité juridique et l'unité mystique. C'est évidemment sous la plus haute expression dont le terme unité reste toujours susceptible qu'on doit envisager celle-ci.

La théologie, dans son dernier état, appelle Corps Mystique le corps communionnel des chrétiens réunis dans le Christ par les signes (mystères) de l'Église. Le terme traduit donc le mystère de l'union des chrétiens au Christ. Avec eux, le Christ forme un corps, distinct d'un corps physique, en ce que dans le Corps mystique les membres unis à la Tête continuent de jouir de leur personnalité, à la différence du corps physique, dont les parties manquent de subsistance propre; distinct aussi d'un corps social, en ce que son principe d'unité, l'Esprit-Saint, l'emporte sans aucune mesure sur tout ce qui peut unir un corps social.

Sous un tel éclairage, donné par la doctrine classique, elle-même alimentée par l'Évangile, ensuite appuyée par Pie XII dans son Encyclique "Mystici Corporis", nous voyons que toutes les Eglises chrétiennes sont dans l'unité mystique. Il n'y a plus deux significations du mot unité, mais une seule: unité mystique. Cette dernière est absorbante de toutes distinctions ou séparations.


Ainsi, l'Église Romaine et l'Église Catholique Libérale sont mystiquement UNE.


Cette image exprime l'interdépendance vitale des chrétiens entre eux. Cette unité est une force vivante; c'est-à-dire conforme aux de:ux grandes lois du Vivant; la diversité des fonctions et l'organicité.

Dans l'Eglise naissante, comme le fait remarquer si bien le Père Ravier dans " L'Eglise du Dieu vivant ", p. 80 - les fonctions, sous la poussée du Saint-Esprit, se sont diversifiées très vite et de façon extrêmement variée. Diversité qui n'empêche pas, qui prouve au contraire, l'unité des chrétiens. Il y a diversité de dons, dit Saint Paul dans la 1ère Epître aux Corinthiens, mais c'est le même Esprit ; diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur; diversité d'opérations, mais c'est le même Dieu qui opère tout en tous. A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune .... Car comme le corps est un et a plusieurs membres et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il du Christ .... Vous êtes le corps du Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part .... (12/4-30 4-30). l'Eglise Vieille Catholique. Mais nous respectons chez toute personne la sincérité subjective qui donne créance à l'infaillibilité papale. Laissant les fidèles libres d'interpréter eux-mêmes les Ecritures, il s'en suit que nous les laissons libres d'interpréter le "Tu es Petrus et superbanc petram .... " pour décider s'il introduit ou non la primauté Romaine et, comme extrême pointe, l'infaillibilité. Nous considérons que l'intelligence humaine est pour l'homme un des meilleurs moyens d'approcher à la réalité scripturaire comme spirituelle.

Et comme notre Eglise est christiquement libérale (Mat. 7/13; Rom. 7 et 2/12,16) et n'exige aucune abjuration, il en résulte qu'un Catholique Romain peut faire partie de notre communauté ecclésiale tout en gardant " in se " un dogme particulier et, par exemple, celui de l'infaillibilité papale.

Suite